Un safari au Botswana

Partez au galop au Botswana avec Cheval d’Aventure pour un safari entre cavaliers à la rencontre de la faune et de la flore du delta de l’Okavango.
A cheval sur les principes, mon amie ne se démonte pas : elle ne montera pas. Un brin cavalier, et têtu comme une mule, je me remets en selle pour la convaincre de m’accompagner à un safari monté au cœur du delta de l’Okavango.
Inutile de soulever le sabot d’un cheval pour trouver les bons arguments. Le premier est que le voyage mérite à lui seul le déplacement. Après une première escale à Johannesbourg en Afrique du Sud, puis une autre à Maun au Botswana, le périple se poursuit dans un avion de brousse direction Cement avant une dernière expédition en véhicule jusqu’à Macatoo.
Là, un campement émerge des méandres du delta de l’Okavango, à la lisière de la forêt et au bord de la lagune. Intimiste, il accueille au maximum 14 cavaliers. Les chevaux paissent tout autour. Il suffit d’en choisir un pour partir à bride abattue à la découverte de ce sanctuaire de l’Afrique.
Chaque matin, le soleil vient doucement réveiller chaque cavalier. L’Okavango appartient à ceux qui se lèvent tôt. A peine engagées sur les sentiers tracés par les éléphants entre les îlots, les montures stoppent leur marche pour laisser passer un groupe de cobes lechwes, les antilopes fétiches du delta. Quelques bonds leur suffisent pour distancer les promeneurs admiratifs.
Un peu plus tard, adossés au tronc géant d’un baobab pour une pause déjeuner au champagne bien méritée, les cavaliers trinquent au passage de quelques girafes nonchalantes. Des figuiers étrangleurs et des mopanes complètent ce tableau d’un déjeuner en plaine.
L’exploration de l’Okavango se poursuit jusque dans les plaines inondées. Dans ces paysages aux limites infinies, les cavaliers lâchent la bride à leurs chevaux en manque de galop. Un décor somptueux se met alors à défiler. Zèbres, buffles et gnous se mêlent à la danse. Et ce spectacle extraordinaire ne s’arrête jamais. La tombée du jour et la nuit offrent d’autres plaisirs…
Abandonnant pour une nuit leur campement, les cavaliers s’arrêtent pour un soir au Tree House. Perchée au milieu des arbres, une simple plateforme les attend. D’ici, on a une vue imprenable sur un large point d’eau, rendez-vous incontournable de la faune locale. A l’heure où la lumière décline, les animaux viennent s’y désaltérer à l’abri des roseaux et des arbres alentours.
A voir le regard de mon amie, je me sens bien en selle. Et mon dernier argument claque comme un coup de fouet. Les non-cavaliers paient moins cher que les autres et participe malgré tout au safari en véhicule, en pirogue ou à pied ! Cette fois, je crois l’avoir dompté. Botswana, nous voilà !

Antoine Norman

 

- guide : Botswana – éditions Petit Futé