Un grand week-end à Chartres

Couronnée de sa mythique cathédrale, Chartres a plus d’une histoire à raconter. Henri IV eu la bonne idée de s’y faire sacrer. Françoise d’Aubigné se fit un nom à Maintenon, tout proche. Et c’est un Grand Monarque qui vous reçoit !

A Chartres, la place des Epars est un peu à part. Elle porte son regard sur un hôtel qui n’a jamais possédé aucun lit mais déborde aujourd’hui de livres. L’ancien hôtel des postes, construit dans les années 1920 par Raoul Brandon dans le plus pur style néogothique, a mis les lettres dans une belle enveloppe en devenant l’Apostrophe, la médiathèque municipale.

Un hôtel, un vrai, se dresse au cœur de la place. En Grand Monarque, il se distingue avec classe. Il règne sur la place depuis le 18ème siècle. Il fait d’abord ses classes comme relais de poste puis son classe dès 1900 en décrochant le titre de meilleur hôtel de la ville dans la première édition du guide Michelin. Le guide l’a toujours suivi. Les actuels propriétaires, Nathalie et Bertrand Jallerat, ont su cultiver son âme tout en lui apportant les nécessaires touches de modernité.

Situé en plein cœur de la ville, Le Grand Monarque (Best Western, Hôtels & Resorts), deux cent dix-ans après sa fondation, reste l’adresse où s’arrêter à Chartres. On y prend une chambre, on se détend dans son spa de 850m² et on profite avec délice de son restaurant ou de sa brasserie. Si cette dernière fait la part belle à la cuisine traditionnelle, le Georges, couronné d’une étoile au Guide Michelin depuis 2009, mise sur l’innovation pour encore davantage de saveur.

Sustenté, reposé, apaisé, il suffit ensuite de remonter la rue Jean-François Collin d’Harleville, célèbre académicien local du XVIIIème siècle, pour parvenir au pied de la souveraine de ces lieux, la cathédrale Notre-Dame !

La belle de pierre a une beauté classique, entre pensée romane et gothique. Classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco, elle est une des mieux conservées tant au niveau de ses sculptures, de ses vitraux que de son dallage. La réputation de ses 176 vitraux et de ses 9 portails sculptés dépassent largement les frontières de l’Hexagone.

Au-delà de tous ses charmes, la cathédrale est également connue pour avoir accueilli le sacre d’Henri IV. La Ligue Catholique, très liguée contre lui, l’empêche de se rendre à Reims, lieu de sacre traditionnel au Royaume de France. Si Paris vaut bien une messe, Chartres vaut bien Reims pour coiffer la couronne. Fin février, le roi se rappellera au bon souvenir de la ville lors d’un week-end dédié à sa personne. L’occasion sera belle de se détendre comme des coqs en pâte autour d’une bonne poule au pot, servie durant deux jours dans tous les bons restaurants de la ville.