Pékin-Moscou, le train de l’international
Voyages à la Une organise une véritable odyssée ferroviaire en septembre prochain à bord du Transsibérien Express, de Pékin à Moscou en passant par la Mongolie et, bien évidemment, la Sibérie.
“Sans destruction, pas de construction. Sans barrière, pas de courant. Sans arrêt, pas d’avance”. En Chine, mieux vaut suivre les conseils du grand Timonier, surtout lorsque l’on se prépare pour un long voyage. Alors avant de faire un grand bond en avant vers la Mongolie intérieure et le désert de Gobi, on prend la pose place Tian an Men, sans char ! Puis on pousse en pousse-pousse jusque dans les vieux quartiers de la capitale chinoise. Bientôt, on arrive devant la Cité Interdite qui, heureusement, ne l’est plus. L’Empereur, sa femme et le petit prince, sont partis depuis longtemps mais la majesté reste en ces lieux.
Un coup de sifflet dans la nuit de Chine nous rappelle à l’ordre. Le China Express nous attend à quai. Le train s’ébranle et part plein nord. Les rails nous guident à travers la campagne chinoise. On franchit bientôt la Grande Muraille pour fouler le sol des khans.
Le China Express ne va pas plus loin, faute de rails à sa taille. Il passe le relais à un dur de légende : le Transsibérien Express.
Et Mao n’a pas tort de dire “qu’il n’y a pas de routes droites dans le monde” puisqu’avant de s’élancer dans les vastes terres de la grande Russie, le train fait escale dans la capitale mongole. Tout autour, la steppe se déploie. Des nomades y vivent encore. Non loin d’un campement, des cavaliers perfectionnent leur art tandis que des lutteurs préparent leur prochain combat. L’ambiance ne pourrait être plus chaude avant le départ pour la Sibérie.
En chemin, on s’arrête sur les rives du lac Baïkal. Laissant un temps les voitures pour les canots, on s’offre une courte croisière jusqu’à Listwjanka, la principale station balnéaire du lac.
Irkoutsk est tout proche. Après un concert privé de bienvenue, la traversée de la Russie peut véritablement commencer. En avant la moujik ! Train de légende, le Transsibérien en côtoie d’autres tout au long de son parcours. Les Tsars ont tout de même laissé quelque héritage. Le régime communiste aussi. Et la Russie d’aujourd’hui réserve elle aussi bien des surprises.
Douze jours après le départ, le Transsibérien entre à Moscou. Totalement métamorphosée ces dernières années, la capitale russe n’en garde pas moins la mémoire d’une histoire ancienne et mouvementée.
Sébastien Dieulle