Lausanne fait la fête au bord du Léman !

Lausanne se prépare à passer un “Bô Noël”. Parée pour les fêtes, la ville met les petits plats dans les grands pour accueillir les gourmets de l’hiver avec une seule devise : “la magie des fêtes, c’est pour les yeux et les papilles”.

En moins de quatre heures, de deux cents euros et, finalement, de temps qu’il faut pour le dire, le TGV Lyria relie Paris à Lausanne. Le train arrive au cœur de cette cité bâtie sur trois collines. L’une d’elle, la colline de la Cité, accueille les quartiers les plus anciens. Les rues y sont moins larges que les cartes des chocolatiers qui embaument les lieux. Illuminées en vue de Noël, elles se prêtent de très bonnes grâces aux promenades.

Ces balades se font au son de l’horloge de la place Palud qui carillonne pour marquer les heures et rappeler qu’il n’y en a pas, justement, pour déguster l’une des spécialités gastronomique de la Suisse romande. Pour en découvrir toute la richesse, on peut se rendre sur une autre place, celle de l’Europe où l’on nous promet en ces temps de Noël des “émerveillements gustatifs au Marché du Terroir”. Ephémère, le lieu se veut “dédié aux plaisirs des sens et à la gastronomie du terroir”.

Que l’on se promène dans les quartiers historiques de Lausanne ou qu’on y déguste les spécialités locales, le temps passe vite. Tant mieux puisqu’il faut attendre 22h pour assister à une tradition vieille de six cents ans. C’est à cette heure-là qu’un employé du guet vient, tout heureux, annoncé l’heure à la criée et au pied de l’étonnante cathédrale Notre-Dame de Lausanne. Construit entre le XIIème et le XIIIème siècle, cet édifice gothique se distingue notamment par son portail peint qui conserve encore des traces importantes de sa polychromie d’origine.

En se dirigeant vers les bords du Lac Léman, on peut aller en pèlerinage vers le musée des dieux de l’Olympie et du sport en général. Le musée abrite depuis une vingtaine d’année des expositions permanentes et temporaires autour du sport et du mouvement olympique. Le parc qui l’entoure, prisé des Lausannois, se pare de nombreuses sculptures sur les mêmes thématiques.

Au sortir du parc, on tombe sur les quais d’Ouchy, aménagés au début du XXème siècle, et qui permettent de se promener sur les bords du lac. En flânant près du Léman, à l’ombre de grands tilleuls, on noie son regard dans le lac avant d’aller y caboter. Le grand large donnant une grande fin, on retourne sur terre pour découvrir l’Espace Chocolat. Carrés et tablettes attirent l’œil des gourmands tout comme l’atelier de fabrication, accolé à la boutique, où l’on peut assister à la préparation des chocolats voire même y participer grâce à des ateliers.

Et puisqu’il n’y a pas de bons mets sans bons vins, on peut quitter Lausanne pour se rendre dans une de ses dépendances, sur la Côte. A Allaman, le Château Rochefort trône fièrement au centre de ses vignes. Propriété de la ville qui en assure la gestion et le développement, le château cultive de Grands Crus en biodynamie que l’on déguste sur place, avec ou sans modération puisque le domaine fait chambre d’hôtes.

Sébastien Dieulle