En route pour les pays baltes
Voici un circuit sans voiture pour découvrir quatre capitales du nord de l’Europe. C’est parti pour un petit tour du côté de la Baltique. Direction Stockholm, Riga, Tallinn et Helsinki avec Comptoir des Pays baltes.
“Il est bath, man, mon circuit balte !”. L’homme me tend un programme. Je dois avoir l’air surpris car le Balte tique. Alors du tac au tac, nouvelle tactique, j’empoigne le livret. A l’intérieur, une carte des pays Baltes. On y a dessiné un rond, reliant les capitales finlandaise, estonienne, lettone et suédoise. A côté de ce cercle baltique, une simple phrase, signée CPB : “vous avez douze jours pour boucler la boucle”. Pari tenu !
Le départ est donné à Stockholm, la capitale suédoise installée à l’embouchure du lac Mälaren. D’îles en quartiers, je parcours cette Venise du Nord. Partout, les musées me tendent les bras. On en compte plus de soixante-dix à Stockholm ! Riddarholmen -l’îlot des chevaliers- me plonge directement dans l’histoire de la ville. Cette petite île du centre abrite de nombreux palaces du XVIIème siècle et offre une vue magnifique sur la baie de Riddarfjärden.
Mais il se fait tard. il est temps de se rendre dans les lieux tendances de la ville, avant que le Balte trinque. Direction le district d’Östermalm, et plus encore la place Stureplan où les restaurants chics voisinent avec les bars huppés et les galeries branchées.
Et comme je préfère la nuit en mer, me laisser aller sur les flots, j’embarque sur un des navires de la compagnie Tallink Silja Line. Cap sur Riga ! Le matin est déjà bien installé quand la capitale lettone se dévoile. Il faut pénétrer au coeur de la ville pour découvrir des trésors d’architecture. On y croise tous les styles, du gothique au baroque en passant par le roman. Le château de Riga, siège de la présidence lettone, jouxte les rues piétonnes du centre-ville et les autres monuments. Des quartiers Art Nouveau offre une autre vision de la ville. Un dernier regard et je prends la route pour rejoindre la prochaine destination : Tallinn.
Vieille de plusieurs siècles, la ville, classée par l’Unesco, surprend à chaque coin de rue. Protégée par la citadelle de Toompéa, la cité a conservé un aspect médiéval charmant. Un peu à l’écart, plus à l’ouest, un site, Rocca al-Mare, garde encore intactes des constructions rurales en bois. Un dernier détour vers la périphérie de la ville m’entraîne au bord du Pirita. Sur les rives du fleuve, les ruines de l’abbaye de Sainte-Brigitte m’attendent. Je quitte bientôt ces vieilles pierres romantiques pour la structure de cuivre et de calcaire futuriste du musée des Beaux-Arts Kumu. Le contraste est étonnant.
Ce n’est qu’un avant-goût de ce qui m’attend à Helsinki, capitale de la Finlande mais aussi du design. Des quartiers entiers y sont dédiés. Partout, l’oeil s’arrête sur des oeuvres à ciel ouvert et des bâtiments à l’architecture remarquable. Le centre-ville, notamment aux alentours de la place du Sénat, offre des exemples fameux de néo-classicisme. Art nouveau, tradition byzantine russe, fonctionnalisme, modernisme, rien ne manque dans la palette architecturale de la ville.
Je laisse la capitale finlandaise pour reprendre la mer. Douze jours après mon départ, me revoici à Stockholm pour quelques heures. Personne ne vient me féliciter de mon efficacité mais ils sont tous là à me sourire, les Baltes. Hasard ?
Sébastien Dieulle