Séville, la belle andalouse
Quien no ha visto Sevilla no ha visto una maravilla ! Le proverbe dit tout. Qui n’a pas vu Séville ne sait pas ce que c’est qu’une merveille. Alors profitons de l’ouverture de la ligne Paris-Séville avec Air France pour découvrir cette merveilleuse cité andalouse.
A la croisée des chemins et de l’Histoire, Séville profite du soleil andalou, rafraîchie par les eaux du Guadalquivir. Lorsque l’on pénètre dans la ville, on se doit de penser à tous ceux qui l’ont fait avant soi. Séville n’a jamais cessé d’attirer les touristes -plus ou moins belliqueux- sur ses terres. Tous ont voulu s’approprier la merveille. La liste des propriétaires des clés de la cité est impressionnante : Phéniciens, Grecs, Romains, Carthaginois, Vandales, Suèves, Wisigoths, Omeyyades, Vikings, Rois d’Espagne… Ce passé formidable se retrouve un peu partout en ville. Les monuments nous font traverser les siècles. Mais Séville n’est pas resté figée pour autant. La modernité y est aussi visible et la ville a su conserver une aura internationale jusqu’à aujourd’hui. On peut tout de même, dans un premier temps, se consacrer aux splendides réalisations architecturales où les diverses influences de cultures transparaissent avec éclat. L’Alcazar symbolise avec merveille ce multiculturalisme. Les Omeyyades le construisent à la fin du IXème siècle sur un site déjà occupé par les Romains et les Wisigoths. Les Almohades le transforment légèrement avant qu’Alphonse X ne construisent un premier palais de style gothique sur les bases musulmanes. Après un terrible tremblement de terre au XIVème siècle, Pierre Ier s’offre un palais de style mudéjar que Charles Quint modifie une nouvelle fois au XVIème siècle.
Le résultat final est grandiose. Déclaré Patrimoine mondial par l’Unesco, l’Alcazar ne cesse d’émerveiller et de surprendre. Patio, salons et cours jouent chacun une partition différente dans une harmonie totale. Des jardins d’exception parent la forteresse d’un écrin de fraîcheur et de verdure. Les orangers et les palmiers se dressent partout autour de fontaines et de pavillons. Après l’Alcazar, direction la Giralda, une tour ainsi nommée en raison d’une sculpture de bronze située à son sommet. Cette girouette, connue sous le nom de Giraldillo, prend le vent à près de cent mètres de hauteur. La tour, comme l’Alcazar, marie l’art musulman et chrétien. Pourtant, la légende raconte que les Musulmans, à l’heure de la reddition, voulaient démolir le minaret pour ne pas le laisser entre les mains des Chrétiens. Sauvé de la destruction, le minaret sera conservé, puis transformé, sur ordre d’Alfonse X afin qu’il témoigne de sa victoire et de l’histoire de la ville.
Les touristes d’aujourd’hui le remercient bien quand ils grimpent les 35 rampes installées à l’intérieur pour que le sultan puisse y monter à cheval. Cette ascension vaut à la fois par la vision des 24 cloches perchées tout en haut, dont celle de Sainte-Marie Majeure dont le poids dépasse la tonne et demie, comme pour le panorama qu’elle offre sur toute la ville. Eglise construite sur une base de mosquée, la cathédrale de Séville s’étend au pied de la Giralda. Dix portes, dont une conservée de l’ancienne mosquée almohade, percent les murs de cette cathédrale aux dimensions impressionnantes. A l’intérieur, au-delà d’un maître-autel de 400m², on peut également admirer la tombe de Christophe Colomb. L’explorateur est soutenu par quatre statues allégoriques représentant les quatre royaumes d’Espagne de son âge. On peut ensuite prendre un peu de fauteur en allant se promener au plafond de la cathédrale. Ce parcours sous les toits permet d’apprécier dans toute son immensité l’énorme vaisseau de pierre tout en profitant de jolis points de vue sur la ville. En poursuivant son chemin, on atteint bientôt le Palacio de les Dueñas, un palais construit entre le XVème et le XVIème siècle. A l’intérieur, le lieu abrite une collection impressionnante de meubles, de céramique, d’objets anciens, de peintures et de souvenirs de la famille Pineda, propriétaires originels du palais. A l’extérieur, en plus de la beauté de l’architecture du bâtiment, le visiteur peut aller admirer les cours et les jardins qui l’ornent.
Non loin de là, on fait un bond dans le futur avec le Metropol Parasol, une énorme structure de bois soutenue par six piliers et qui recouvre la place de la Encarnacion ainsi que la rue Imagen. L’architecte berlinois Jurgen Mayer signe là une œuvre impressionnante, en décalage total avec son environnement. Alvéolée, la structure couvre une surface de 11 000 m², ce qui en fait l’une des plus grandes constructions en bois du monde. Sa forme atypique et étonnante lui vaut de surnom de Setas de Sevilla, ou champignons de Séville. On poursuit ensuite en direction du quartier de Santa Cruz. Avant de se perdre dans ses ruelles, d’y découvrir de belles bâtisses colorées, des patios couverts d’azulejos ou bien encore des jardins aussi intimes que luxuriants, on effectue une retraite sur l’Hospice des Vénérables Prêtres. Erigé à la fin du XVIIème siècle, cet imposant bâtiment déploie tous les ors du baroque.
La promenade suit son cours mais avant de rejoindre celui du Guadalquivir, on aurait tort de se priver d’un bon bol d’air au Parc de Maria Luisa. Tombés un temps dans l’oubli avant d’être réhabilités à l’occasion de l’Exposition ibéro-américaine de 1929, ces jardins s’épanouit sur près de 34 hectares. On s’y promène à pied comme à vélo, toujours prêt à s’égarer dans un de ses petits coins charmants. De petits ponts enjambent les étangs où barbotent des canards indolents. De belles avenues tracent leurs lignes entre jardins et monuments. Le musée archéologique et celui des arts et traditions populaires offrent une halte culturel supplémentaire. Cap maintenant sur le fleuve, véritable artère principale de Séville, pour en découvrir les rives animées. Après un passage à la Tour de l’or qui protégeait autrefois l’entrée du port des navires ennemis, on poursuit jusqu’au plus ancien pont en fer d’Espagne : le pont Isabelle II, plus connu sous le nom de pont Triana. Logique puisqu’il relie directement le centre-ville avec le quartier de Triana.
Centre palpitant de la culture sévillane, le quartier de Triana dispose de son lot de monuments, bien entendu, mais il vaut surtout par le charme de ses rues et l’atmosphère qui les anime. L’occasion est belle ici de découvrir deux autres pans de la culture sévillane : la gastronomie et le flamenco. Côté gastronomie, si les bonnes adresses abondent partout en ville, on trouvera ici de fameux bars à tapas où le temps passe plus vite qu’ailleurs. On prendra garde toutefois à ne pas abuser de toutes ces bonnes choses afin de garder suffisamment d’énergie pour se rendre à un spectacle de flamenco et, pourquoi pas, de pratiquer cette danse sensuelle et trépidante née en Andalousie. Anda, anda !
Antoine Norman
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- Informations générales :
- Y aller :
- Où dormir :
- Où manger :
- Tablao La Cantaora (dîner et spectacle de flamenco)
- Visiter :
- Croisière sur le Guadalquivir avec Fun Ride Séville
- Guides :
- Un grand week-end à Séville / Ed. Hachette
- Séville en quelques jours / Ed. Lonely Planet
- Séville – Cartoville / Ed. Gallimard
- Séville / guide Vert Michelin
- Séville / guide Petit Futé
- Séville – guide du Routard / Ed. Hachette
- Andalousie – Séville / Géoguide Gallimard
- Andalousie – Séville / guide Voir – Ed. Hachette
- Andalousie / guide Lonely Planet
- Andalousie / guide Vert Michelin
- Andalousie – Séville / Encyclopédie du Voyage – Ed. Gallimard
- Andalousie / guides Bleus – Ed. Hachette
- Andalousie – guide Petit Futé
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- Conception reportage – pratique – photos : Jean – Paul Calvet
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