L’Islande, naturellement fantastique

Spécialisé de l’Islande, du Groenland et des Îles Féroé, Island Tours propose des voyages sur-mesure pour découvrir selon ses envies des terres de légende. Cette fois, l’agence organise un tour complet de l’Islande à la rencontre de ses plus grandes merveilles naturelles.

Quand on décide partir à la découverte de l’Islande, Reykjavik ne peut être qu’une étape. La ville la plus verte du monde laisse vite ses visiteurs dépasser les deux fjords qui la cernent pour emprunter la fameuse route n°1. Celle-ci fait le tour de l’île sur près de 1 339 kilomètres en suivant grossièrement la côte. En la suivant, on passe directement par les principales attractions du pays et elle permet d’accéder aux autres en la quittant pour quelque route secondaire. Mais avant d’arpenter cette voie royale pour l’exploration de l’Islande, on prendra le temps de s’offrir un détour par le Blue Lagoon, le Lagon bleu.

Cette station thermale s’est installée au sud-ouest de Reykjavik et doit sa réputation à un lac artificiel de plus de 200 mètres de longueur qui prend place dans une zone volcanique, au milieu des champs de lave et de lichen. Ses eaux proviennent de la centrale géothermique de Svartsengi et offrent toute l’année la possibilité d’un bon bain chaud en extérieur. On en repart avant que la peau ne soit trop fripée en direction du Parc national de Thingvellir, une zone classée Monument Naturel et Historique du patrimoine mondial par l’Unesco. Son passé mérite à juste titre cette distinction. C’est ici en effet que se réunissaient les tribus vikings de l’île pour établir les lois et rendre la justice. Tous venaient jusqu’à la faille Almannagja dressée au-dessus du rift volcanique.

En poursuivant plus au nord, on entre de plain-pied dans la magie de la géothermie. La vallée de Haukadalur abrite Geysir, le geyser originel qui a donné son nom à tous les autres. Le nom vient du verbe islandais gjosa qui signifie “jaillir”. Un autre de ces geysers s’active tout près de là. Le Strokkur projette une colonne de vapeur d’eau dans les airs toutes les cinq minutes. On s’enfonce encore un peu plus dans les terres pour rejoindre Gullfoss où le fleuve Hvita se jette dans un canyon d’orgues basaltiques avant d’en ressortir en majestueuses chutes d’eau. Le spectacle est saisissant. La suite ne l’est pas moins. Aux alentours du village de Hvolsvöllur, on commence une jolie tournée de chutes. On peut sans risque passer derrière le rideau d’eau de la chute de Seljalandsfoss. Celle de Skogafoss ne se laisse pas si facilement aborder du haut de ses soixante mètres. On ne peut que la regarder avec respect, d’autant plus qu’elle se situe au pied d’un célèbre volcan au nom imprononçable : l’Eyjafjallajökull. C’est lui qui, en 2010, avait menacé de ses cendres volantes toute l’Europe.

On le laisse poursuivre son sommeil des plus légers pour revenir vers la côte et emprunter à nouveau la route n°1. Avant de traverser les plaines alluviales du Skeidararsandur, on croise la route de l’Hekla, l’un des volcans les plus actifs d’Islande. Son irruption dans le paysage laisse pantois. Son souvenir à peine enfui, on change totalement de cadre en arrivant au bord du glacier Vatnajökull, le plus grand du pays. Dans cette région, tout rivalise d’importance. A côté de ce glacier géant se dresse la plus haute montagne d’Islande au pied de laquelle s’épanouit le parc national de Skaftafell. Les merveilles n’y manquent pas. Langue glaciaire, lagon, icebergs, plage de sable noir, on pénètre ici dans un autre monde où tout peut aisément devenir légende. Les pêcheurs français qui venaient ici attirés par les morues s’en sont certainement partagés quelques-unes pour oublier leur dur combat contre l’hiver islandais. Leurs campagnes de pêches étaient loin d’être des parties de plaisir. L’ancien hôpital des marins français reprend, à travers une exposition soignée, les aventures tragiques de ces marins prêts à tout. Les Islandais conservent également la mémoire de ces hommes dans leur quotidien. Dans le village de Faskruosfjorour, le nom des rues peuvent se lire en islandais comme en français.

Le voyage se poursuit vers les fjords de l’est à la rencontre du fleuve Jökulsa qui enchaîne les chutes dans un canyon impressionnant d’orgues basaltiques. C’est ici que l’on trouve la plus puissante des chutes d’eau européenne, Dettifoss. En remontant toujours plus au nord, on traverse la région du lac Myvatn, où les volcans ne manquent jamais d’activité. Les fumées s’échappent partout de cette terre coléreuse. A Namaskaro, leur spectacle furibond partage l’affiche avec l’étrange chuintement des marmites de boue bouillonnante. Plus au nord encore, la route n°1 mène jusqu’à Akureyri, la deuxième ville d’Islande. La petite bourgade de 17 000 habitants se situe à peine à 50 kilomètres du cercle polaire et marque l’une des dernières étapes urbaines avant le retour à Reykjavik. Peu après avoir quitté la cité, on atteint la région du Skagafjörour, célèbre pour ses nombreux élevages de chevaux islandais. Ces mêmes chevaux se retrouvent dans les célèbres sagas islandaises et l’Edda probablement rédigés par Snorri Sturluson, un auteur local originaire de la vallée de Reykholt dans le nord-est du pays.

C’est ici que l’on trouve aussi la Deildartunguhver, la rivière d’eau chaude la plus puissante d’Europe. Elle déverse en effet 180 litres d’eau par seconde à une température de 100°C. Si l’on évitera de jouer au homard en se baignant directement dans cette rivière chaleureuse, rien n’empêche de se laisser séduire par les attraits du Krauma Spa qui utilise, avec parcimonie, ces eaux chaudes. Quelques chutes et fjords plus loin, la boucle est bouclée et c’est le retour à Reykjavik. Si le voyage s’arrête là, l’Islande risque fort d’influencer pendant longtemps les rêves de ceux qui l’ont arpentée.

Antoine Norman

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- Merveilles d’Islande par Island Tours

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- Guides :

- Islande / guide du Routard – Ed. Hachette

- Islande / Bibliothèque du Voyageur – Ed. Gallimard

- Islande / guide Petit Futé

- Islande / guide Lonely Planet

- Islande / guide Vert Michelin

- Simplissime Islande / Ed. Hachette

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- Conception reportage – pratique / Jean – Paul Calvet – photos Island Tours

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